2011
Cairn
Erik Porge, « Les voix, la voix », Essaim, ID : 10670/1.ur2fte
Nous étudions comment Lacan a isolé la voix comme objet a (avant le regard), en 1959, à partir de son analyse des hallucinations verbales. Comme l’exemplifient des formes d’automatisme verbal, où la sensorialité ne fait pas partie de l’hallucination, neutres, anidéiques, les voix se définissent plus par le rapport du sujet au langage que par l’imaginaire sensoriel. En interprétant les hallucinations de Schreber à l’aide de la topologie du graphe, Lacan est amené à positionner la voix avec celle-ci. Ensuite, après avoir inscrit la formule du fantasme ($ a) sur le graphe, il promeut la voix comme objet a, en référence aux voix, et insiste sur son essence plus temporelle que sonore. Nous avancerons que les particularités de la voix comme objet a nécessitent une modification du tracé de la pulsion invoquante par rapport aux autres pulsions et que la référence à celle-ci ouvre un accès possible au « se faire entendre » pour ceux qui entendent des voix.