2019
Cairn
Olivier Douville, « Corps et paroles de réfugiés », Connexions, ID : 10670/1.urmkm1
L’auteur travaille depuis 2015 dans le cadre d’une équipe « psychiatrie et précarité » de l’Établissement psychiatrique de Ville-Évrard avec des hommes qui ont fui des situations où leur vie était en vif péril, en raison de conflits armés, ouverts ou larvés. Nous intervenons à la demande d’un centre d’hébergement lorsque les symptômes de fatigue extrême, d’épuisement psychique, de troubles du comportement ou de l’humeur alertent. Nous avons choisi de faire quelques suivis prolongés de ces hommes réfugiés pour lesquels l’obtention d’un statut de réfugié et d’un titre de séjour, pour heureuse qu’elle soit, ne réintroduit pas nécessairement la personne à la vie ordinaire. En prenant appui sur le temps des premières rencontres et des suivis qui en découlent, l’auteur explore le rapport au temps, à l’espace, au corps et à l’objet qui est en jeu dans ces rencontres. La notion d’humain comme « espèce politique et cérémoniale » est mise en valeur, et de même est évalué de façon critique l’abord strictement transculturel de ces situations.