Structurer les recherches participatives : éléments de diagnostic

Fiche du document

Date

12 mars 2021

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Organisation

INRAE

Licences

http://creativecommons.org/licenses/by/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess



Citer ce document

Evelyne Lhoste, « Structurer les recherches participatives : éléments de diagnostic », Archive Ouverte d'INRAE, ID : 10670/1.us8vcn


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Cet article a pour objectif de mieux comprendre le rôle que jouent les associations dans les interactions sciences et sociétés. Il constitue la première partie d’une étude visant à accompagner la mise en place d’une mesure expérimentale de politique publique, le Fonjep-recherche, dont l’objectif est de structurer les relations entre le monde de la recherche et celui des associations. L’article est divisé en trois parties. Dans une première partie, je replace les recherches participatives dans une socio histoire des interactions sciences et sociétés depuis le XIXème. Les recherches citoyennes ne sont pas nouvelles, mais la figure du chercheur amateur a été disqualifiée devant celle du professionnel dans un système de recherche et d’innovation fondé sur l’alliance entre l’industrie, l’Etat et la recherche publique. Depuis le début du XXIème siècle, l’amateur et les recherches participatives reviennent dans une société de la connaissance qu’il s’agit à présent de prendre au sérieux. Dans une deuxième partie, je présente un acteur majeur du tiers secteur français, les associations et le rôle prépondérant des mouvements d’éducation populaire et de l’Etat dans leur institutionnalisation. Historiquement, l’éducation populaire est fondée sur des valeurs et des objectifs communs aux recherches citoyennes, en particulier les questions de justice épistémique, la reconnaissance des savoirs d’expérience, et la capacité d’agir individuelle et collective. Une fresque chronologique présentée en annexe permet de situer les grandes dates de l’histoire de la politique scientifique et du mouvement associatif en France. Dans une troisième partie, j’expliciterai d’une part, la posture ambiguë des chercheurs et de leurs institutions vis-à-vis des recherches participatives et d’autre part, les causes de la mise en invisibilité des activités de recherche par les acteurs associatifs. Bien que le tiers-secteur, et donc les associations d’éducation populaire, ne soit pas reconnu comme un partenaire à part entière du monde de la recherche, et que ces activités de recherche et d’innovation aient été mises en invisibilité par les acteurs eux-mêmes, il y contribue de différentes manières. Citons notamment la montée en puissance d’associations de malades, de militants, d’usagers, de makers ou de naturalistes dont la production de connaissances constitue le projet associatif et d’autre part, le besoin de légitimer les activités de RetD des associations impliquées dans la production de services. La recherche sur l’innovation s’est largement intéressée à l’innovation ouverte dans les entreprises (Chesbrough 2003) ainsi qu’au rôle croissant des citoyens, des communautés et des organisations de la société civile dans les processus d’innovation (West and Lakhani 2008; Bogers et al. 2017, Akrich et al. 2017). Il est à présent nécessaire de comprendre comment les politiques publiques peuvent intégrer les associations dans les processus d’innovation pour faciliter la démocratie participative.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en