25 novembre 2019
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Yan Hamel, « L’innocence du romancier : Orhan Pamuk ouvre son art », Tangence, ID : 10670/1.ut811q
Cet article se penche sur Le romancier naïf et le romancier sentimental, transposition écrite des conférences de Charles Eliot Norton prononcées par Orhan Pamuk à l’Université Harvard en 2009, ainsi que sur D’autres couleurs, recueil d’essais portant en partie sur l’art du roman et l’œuvre de romanciers importants tels que Sterne, Dostoïevski, Tolstoi, Mann, etc. Il s’agit de montrer comment la pensée de Pamuk sur l’art du roman est profondément scindée, mise en tension par une série de contradictions irrésolues. Par exemple, l’auteur, qui veut présenter le roman comme un genre autosuffisant — capable de s’engendrer et de se penser lui-même —, se montre néanmoins féru de théorie littéraire et désireux d’exposer ses idées dans des genres non fictionnels. L’article en vient à proposer une lecture montrant comment le dynamisme propre au genre romanesque naît justement de cette instabilité et de cette irrésolution qui se laissent lire dans les méandres de la pensée élaborée par le Prix Nobel de littérature.