Tendances de l’emploi dans le spectacle

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21 septembre 2015

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emploi culturel spectacle professionnalisation féminisation INSEE statistiques culturelles précarité Sociology Cultural studies BUS038000 SOC026000 JHB KCF


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Marie Gouyon et al., « Tendances de l’emploi dans le spectacle », Département des études, de la prospective et des statistiques, ID : 10670/1.uy8kg9


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En vingt ans, le nombre d’artistes et de techniciens de l’audiovisuel et du spectacle vivant a doublé. Portée par le développement de l’emploi salarié intermittent, cette croissance des effectifs s’est inscrite dans un marché du travail extrêmement dynamique en termes de créations d’entreprises (tout particulièrement dans le spectacle vivant) et de volume de travail offert. Pour autant, la croissance des effectifs professionnels s’est effectuée à un rythme plus soutenu que celui de l’offre d’emploi, instaurant une dégradation des situations individuelles mesurée par la baisse de près d’un quart du volume annuel de travail et des rémunérations au cours des années 1990. Après quelques années de stabilisation, la reprise de la croissance des effectifs renoue, depuis 2008, avec cette tendance de longue durée au resserrement de l’activité et des revenus. Artistes et techniciens intermittents ne sont pas touchés de la même façon par ces évolutions. En 2009, un artiste intermittent déclare en moyenne 44 jours de travail annuel pour une rémunération brute de 9 200 euros, et un technicien intermittent déclare 82 jours de travail annuel pour une rémunération moyenne de 16 600 euros. Les artistes enregistrent donc des durées annuelles moyennes de travail et des volumes de rémunération très inférieurs à ceux des personnels techniques ; la part des indemnités chômage est aussi, de ce fait, beaucoup plus importante dans leur revenu global. En vingt ans, la flexibilité de l’emploi s’est fortement accrue : les durées de travail se sont fractionnées en un nombre plus important de contrats de travail de courte durée. Là encore, les situations des artistes et des techniciens sont différentes : en 2009, un artiste déclare en moyenne 15 contrats de travail dans l’année contre 7 en 1990, pour une durée moyenne de 3 jours en 2009, contre 10 jours vingt ans plus tôt. Un technicien du spectacle, de son côté, déclare en moyenne 14 contrats de travail dans l’année contre 6 en 1990, pour une durée moyenne de 6 jours en 2009, contre 14 jours vingt ans plus tôt.

Over the last twenty years, the number of artists and technicians in the audiovisual and performing arts sectors has doubled. Brought about by an increase in intermittent paid employment, this growth in the workforce comes with a highly dynamic employment market in terms of new business creation (particularly within the performing arts sector) and in terms of the volume of work available. Nevertheless, the growth in the number of professionals has outstripped that of available jobs, leading to poorer individual prospects, as evidenced by an almost 25 % drop in the annual volume of work and wages throughout the 1990s. As of 2008, an upturn in the workforce has coincided with a long-term downward trend for activity and incomes. Artists and technicians are affected by these changes in different ways. In 2009, artists declared an average 44 days’ work per annum for a gross annual income of € 9,200, whilst technicians declared 82 days’ work per annum for an average annual income of € 16,600. Artists therefore record far lower average annual periods of employment and pay levels than technical workers ; unemployment benefits consequently account for a much higher proportion of their overall income. Moreover, over the course of twenty years, job flexibility and insecurity has increased : periods of employment have fragmented into a greater number of short-term contracts. Here again, artists and technicians’ situations differ : in 2009, artists declared an average of 15 employment contracts per annum as compared with 7 in 1990, with each averaging 3 days in 2009, compared with 10 days twenty years earlier. Performing arts technicians, on the other hand, declared an average of 14 employment contracts per annum as compared with 6 in 1990, with each averaging 6 days in 2009, as compared with 14 days twenty years earlier.

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