L’émergence de la troisième dimension dans les plans de Lyon : de l’histoire à l’archéologie

Résumé Fr En

La mesure du relief fut, à Lyon, particulièrement précoce et fréquemment renouvelée. Aux remarquables plans à courbes de niveau réalisés par le Génie dès 1818 se sont ajoutés les nivellements commandés par la municipalité. Leur hypsométrie se fonde sur des plans de comparaison dont l’altitude, jusqu’en 1857, est calculée par rapport à un repère unique aujourd’hui disparu. Une approche régressive, basée sur les repères subsistant du nivellement Bourdalouë, nous a permis de déterminer son altitude et d’exploiter ainsi sur SIG les données issues de ces premiers nivellements (génération de paléo-MNT, calculs d’épaisseur de remblais). L’étude de l’évolution de la topographie de la ville au cours des deux derniers siècles ouvre d’intéressantes perspectives pour l’archéologie lyonnaise.

Lyon has a long history of frequent topographical measurement and mapping. As early as 1818, remarkable contour maps were produced by the city Engineers, and early levelling studies were ordered by the municipality. Their hypsometry is based on comparative maps whose altitude was calculated, until 1857, relative to a single topographical landmark that has since disappeared. A regressive approach, based on the remaining landmarks of the Bourdalouë levelling, was applied to determine this altitude, enabling us to use the data from these first mapping operations in our GIS (generation of paleo-MNT, backfill thickness calculations). Analysing changes in Lyon’s topography over the last two centuries opens up new horizons for the study of its archaeology.