Les enfants criminels

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Il s’agit dans cet article de rendre compte d’un point de vue clinique, d’une observation des enfants et adolescents qui sont considérés comme dangereux pour la société. Si notre époque parle des enfants dits « radicalisés », terme trop ambigu, il est plus approprié de parler de « criminels ». La psychanalyse donne une définition précise de la responsabilité, insistant dans ses développements sur la structure morbide du crime qui est motivée par une contrainte, c’est-à-dire par une force à laquelle « le sujet n’a pas pu résister ». Pour tenter de comprendre les pensées criminelles, Lacan nous donne une piste : la quête du sens qui est lien avec un temps éternel, qu’il appelle l’ internité, c’est-à-dire l’extrême du secret intime qui ne peut être touché que d’un sentiment d’éternité. De plus, face au phénomène de l’autosacrifice, Lacan, dans son séminaire du 17 décembre 1974, « R.S.I. », développe ce qu’il appelle « débilité mentale ». L’article fait allusion au cas de David Vallat qui a écrit ses mémoires sous le titre Terreur de jeunesse. Cas qui illustre parfaitement la débilité de la pensée qui peut pousser au sacrifice.

The aim of this article is to report, from a clinical point of view, an observation of children and adolescents considered dangerous to society. Our era speaks of “radicalized” children, but this term is too ambiguous. It would be more appropriate to speak of criminals. In a 1950 article, An psychoanalysis gives a precise definition of responsibility. In his remarks, he insists on the morbid structure of the crime that is motivated by a constraint, i.e. by a force that « the subject could not resist ». Lacan gives us a clue for how to understand criminal thoughts : the quest for meaning that is linked to an eternal time, which he names with the neologism « internity » – that is, the extreme of the innermost secret that can only be touched by a feeling of eternity. Moreover, faced with the phenomenon of self-sacrifice, Lacan, in his seminar R.S.I. (December 17, 1974), develops what he calls : “mental debility”. To conclude by way of illustration, let us refer to the case of David Vallat who wrote his memoirs under the title “The Terror of Youth”. This case illustrates perfectly the debility of the thought that can lead to sacrifice.

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