2021
Cairn
Armando Cote, « Les enfants criminels », Champ lacanien, ID : 10670/1.v0ulfw
Il s’agit dans cet article de rendre compte d’un point de vue clinique, d’une observation des enfants et adolescents qui sont considérés comme dangereux pour la société. Si notre époque parle des enfants dits « radicalisés », terme trop ambigu, il est plus approprié de parler de « criminels ». La psychanalyse donne une définition précise de la responsabilité, insistant dans ses développements sur la structure morbide du crime qui est motivée par une contrainte, c’est-à-dire par une force à laquelle « le sujet n’a pas pu résister ». Pour tenter de comprendre les pensées criminelles, Lacan nous donne une piste : la quête du sens qui est lien avec un temps éternel, qu’il appelle l’ internité, c’est-à-dire l’extrême du secret intime qui ne peut être touché que d’un sentiment d’éternité. De plus, face au phénomène de l’autosacrifice, Lacan, dans son séminaire du 17 décembre 1974, « R.S.I. », développe ce qu’il appelle « débilité mentale ». L’article fait allusion au cas de David Vallat qui a écrit ses mémoires sous le titre Terreur de jeunesse. Cas qui illustre parfaitement la débilité de la pensée qui peut pousser au sacrifice.