2019
Cairn
Philippe Ha-Vinh et al., « Recours aux soins pour infertilité en secteur privé en France », Santé Publique, ID : 10670/1.v277ug
Objectif : L’objectif était de décrire le taux de recours aux soins pour infertilité et son évolution entre 2013 et 2016. Méthodes : Nous avons effectué des coupes transversales sur les bases de remboursement de l’Assurance maladie. Résultats : Ce sont 1,69 % [IC 95 % : 1,65 ; 1,72] des femmes de 25 à 43 ans qui ont bénéficié d’une prestation d’assurance maladie pour un traitement de l’infertilité au cours de l’année 2016 : 1,5 % ont eu recours à l’induction de l’ovulation, 0,7 % au monitorage échographique des follicules, 0,3 % au transfert d’embryon et 0,3 % à la fécondation in vitro.Ce recours a augmenté pour le monitorage échographique des follicules (+ 10 %), la FIV-ICSI (+ 12 %), la congélation d’embryons (+ 32 %), la décongélation d’embryons (+ 29 %), la cryoconservation d’embryons (+ 88 %).Il était plus élevé dans la tranche d’âge 30-39 ans, chez les professions libérales, dans le nord-est et le sud-est de la France, en Corse et en outre-mer, et chez les femmes ayant eu recours à des soins à l’étranger.Par ailleurs, 0,19 % [IC 95 % : 0,18 ; 0,20] des hommes de 25 à 49 ans ont eu recours à des soins pour infertilité au cours de l’année 2016.Ce recours a augmenté pour la congélation de sperme (+ 19,18 %) et la cryoconservation de sperme associée à un traitement stérilisant à visée thérapeutique (+ 84,92 %). Conclusion : Certaines augmentations semblent découler d’un élargissement des indications. Un suivi sera nécessaire en cas d’élargissement législatif pour l’accès à certaines techniques. Les différences géographiques relèvent-elles de différence de prévalence de l’infertilité ?