Économies du compte à rebours dans les pratiques contemporaines Countdown Economies in Contemporary Art Practices Fr En

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« 5, 4, 3, 2, 1, JETZT ! » En 1929, le premier compte à rebours apparaît sur les écrans de cinéma dans La Femme sur la Lune de Fritz Lang. Un procédé cinématographique permettant, dans l'exposition d'un décompte, la création d'une tension à l’oeuvre. Depuis, des comptes à rebours envahissent sous plusieurs formes et sous de multiples durées notre quotidien. Cette recherche s'est ainsi intéressée à détecter, à évaluer et à croiser une sélection de décomptes dans les productions artistiques contemporaines. Les oeuvres des artistes Philippe Parreno, Douglas Gordon, Gianni Motti, Yann Sérandour, claude rutault ou encore Dan Graham appuient cette recherche. Cette sélection de pratiques a été mise en discussion avec les écrits de romanciers et de théoriciens tels que Krzysztof Pomian, Jean-Philippe Toussaint, Hartmut Rosa, H.G. Wells, François Hartog, Jorge Luis Borges, Jean Norton Cru, Mathias Rollot et George Kubler afin de mettre à l'épreuve les sujets d'un événement et d'une attente. Cette thèse en arts plastiques propose une lecture originale du sujet du temps, en résonance avec la frénésie moderne et son diktat du court terme, tout en argumentant une plasticité du temps de par l'exercice d'une compression. En outre, cette recherche est adjointe à ma pratique artistique. Une pratique qui pose la question du temps d'une oeuvre et de sa réception. Plusieurs de mes travaux y sont ainsi présentés. Aussi des expériences temporelles, des oeuvres, des expositions et des témoignages ponctuent ce travail afin de mettre en perspective deux degrés d'existence d'une oeuvre : sa trace et/ou son expérience. Cette recherche se divise en trois points. Le compte à rebours a été vécu, pris à rebours et exposé dans l'opération de son renversement.

« 5, 4, 3, 2, 1, JETZT! » In 1929, the first countdown appears on cinema screens in Fritz Lang's Frau im Mond. A countdown is a cinematographic process which introduces tension in a film or a piece of work. Since then, countdowns have invaded our daily lives in several forms and for multiple durations. This research focused in detecting, evaluating and comparing a selection of counts in contemporary artistic productions. The works of artists like Philippe Parreno, Douglas Gordon, Gianni Motti, Yann Sérandour, claude rutault or Dan Graham support this research. These practices have been discussed with the writings of novelists and theorists such as Krzysztof Pomian, Jean-Philippe Toussaint, Hartmut Rosa, H.G. Wells, François Hartog, Jorge Luis Borges, Jean Norton Cru, Mathias Rollot and George Kubler in order to test the subjects of an event or an expectation. This thesis in arts offers an original reading of the subject of time, echoing with the modern frenzy and its diktat of the short term, while arguing a plasticity of time by the exercise of compression. This research has clear links to my artistic practice. A practice that raises the question of the time of a work and its reception. Several of my works are presented here. Also temporal experiences, works, exhibitions and testimonies punctuate this piece in order to put into perspective two degrees of a work’s existence: its trace and/or its experience. This research is divided into three points. The countdown was experienced, counted down and exposed in the operation of its reversal.

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