1992
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Jean Haudry, « Achille et Patrocle », Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité, ID : 10670/1.v8f7yy
Si l'on admet, comme il a été montré dans l'article "L'Iliade vue de l'Olympe", que le cycle troyen repose sur un mythe indo-européen d'Aurore enlevée, captive et libérée (ou fugueuse, absente et reprise par son mari), la colère d'Achille, thème central de l'Iliade, doit également trouver dans la religion cosmique des Indo-Européens son origine et sa signification première. D'où les deux hypothèses présentées ici : 1° Achille, fils de Thétis (une autre Aurore), est le Soleil ; son retrait figure de la disparition hivernale de l'astre, son retour, au chant XVIII, la réapparition de l'astre au printemps. 2° Patrocle, victime, comme Phaéton, d'une tentative malheureuse de se substituer au Soleil, figure la lumière de la période aurorale qui, dans les régions circumpolaires, précède la réapparition printanière du soleil.