Le rôle de l' « hypothèse Suisse » dans la défaite de 1940 ou comment une simple possibilité théorique a pu affecter la réalité

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2008

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Philippe Garraud, « Le rôle de l' « hypothèse Suisse » dans la défaite de 1940 ou comment une simple possibilité théorique a pu affecter la réalité », Guerres mondiales et conflits contemporains, ID : 10670/1.varuzc


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Le rôle de l’ « hypothèse Suisse » dans la défaite de 1940 ou comment une simple possibilité théorique a pu affecter la réalitéEn 1939-1940, l’armée française a étudié et préparé une intervention militaire en soutien de l’armée helvétique, en cas de violation de la neutralité de cet État par l’Allemagne. Son but était d’empêcher l’armée allemande de déboucher dans la trouée de Belfort pour prendre à revers la ligne Maginot. Si cette crainte n’a pas constitué la préoccupation première du haut commandement français et ne venait qu’en troisième rang, après une invasion de la Belgique, hypothèse privilégiée, et une attaque frontale de la ligne Maginot, son étude présente pourtant plusieurs intérêts. Elle illustre la stratégie méthodique développée par le général Gamelin, commandant en chef des forces terrestres françaises, et témoigne en particulier de ses a priori et de son caractère hautement spéculatif. Même si l’armée allemande n’a jamais envisagé une telle opération, cette crainte a eu aussi des effets pratiques : l’hypothèse suisse a fixé inutilement et durablement un nombre conséquent de grandes unités qui ont fait défaut là où la bataille de France s’est véritablement jouée en 1940.

Le rôle de l’ « hypothèse Suisse » dans la défaite de 1940 ou comment une simple possibilité théorique a pu affecter la réalitéIn 1939-1940, French Army has studied and prepared a military intervention to support Swiss Army, in the event that neutrality Swiss was violated. Its aim was to prevent German Army from taking the Maginot Line in the rear. If this fear was not the principal concern the French High Command, but rather its third, after the invasion of Belgium and a frontal attack of the Maginot Line, its study nevertheless presents several points of interest. It illustrates the methodical strategy employed by general Gamelin, commander in chief of the French forces, and attests in particular to its a priori and highly speculative character. Even if the German Army had never envisaged such an operation, this fear had also had practical effects : the Swiss hypothesis had long and needlessly immobilized a significant number of large units which were absent in the battle of France.

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