juin 2019
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Éléa Chiron, « Analyse des dispositifs « socio-sportifs » et des inégalités sociales et sexuées chez les publics vulnérables : étude de cas auprès des gens du voyage et des détenues sur le territoire rennais », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.vcym0d
Malgré la diversité de leurs trajectoires individuelles et sportives, les détenu·e·s et les gens du voyage partagent leur désaffiliation sociale et leur stigmatisation. Tout l’enjeu du « socio-sport » est de favoriser leur accès à la pratique, mais aussi de leur permettre d’entamer un processus d’ouverture vers l’extérieur. Ces populations évoluant dans des milieux fermés – physiquement et/ou symboliquement – sont amenées à (re)créer du lien social leur permettant de se sentir moins « inutiles au monde » (Castel, 1995). Démunies, les femmes souffrent d’un discrédit de genre supplémentaire qui accentue les inégalités et leur distance face au sport. Ce domaine qu’elles méconnaissent a tendance à les rebuter, car il constitue un élément de la masculinité hégémonique à cet endroit de l’espace social. Notre travail permet de comprendre l’utilité du sport au regard du processus d’intégration, mais il questionne également sa légitimité ainsi que son impact sur les rapports sociaux de classe et de sexe.