9 octobre 2008
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Sébastien Poinat, « Le corps du physicien dans la constitution du savoir », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences, ID : 10670/1.vfpox0
Au XVIIe siècle, le corps était considéré par la physique moderne comme une source d’informations sur le monde extérieur, en tant que lieu de la perception, mais aussi comme un intermédiaire gênant entre nous et les choses parce que source d’illusions, d’erreurs, et de confusion. Dans cette perspective, la distinction entre qualités premières et qualités secondes visait à trier ce qui, dans un jugement, relève du sujet (et doit être écarté), et ce qui relève uniquement de l’objet (et peut dès lors être intégré au savoir de la science physique). C’est cette distinction que l’évolution de la physique en général, et la théorie quantique en particulier, a mis en difficulté. Pour Bohr et Heisenberg, cette dernière nous amène à donner au physicien un rôle central à l’intérieur du savoir théorique en physique. Notre communication vise ainsi à étudier le rôle épistémologique du corps du physicien, c'est-à-dire sa place dans les théories physiques. Nous serons ainsi amenés à examiner les liens qu’il entretient avec la notion d’objectivité.