2020
Cairn
Julie Cohen-Salmon et al., « Quel plaisir de jouer chez l’enfant agissant en âge de latence ? », Enfances & Psy, ID : 10670/1.vg8o8m
Le recours répété aux agirs, chez les enfants en âge de latence, s’accompagne souvent de difficultés à jouer, mais aussi de difficultés à assimiler les apprentissages scolaires. Avec les enfants concernés, dans le cadre de séances de psychothérapie analytique, « jouer » n’est pas là d’emblée ; jouer est un objectif thérapeutique. L’enfant peut se montrer tout à fait dérouté devant la proposition qui lui est faite d’initier un jeu. Cette inhibition peut se maintenir durant plusieurs séances pour se dissiper ensuite. Nous établissons un rapport étroit entre ce « plaisir de jouer », qui devient un but du travail psychothérapique, et le « plaisir de penser ». Car le jeu ne se définit-il pas comme un « un plaisir de jouer avec ses pensées » ? Le jeu ne se définit-il pas comme le plaisir de mettre en scène, par l’acte, les liens existants entre représentations sensorielles, représentations de choses et représentations de mots, c’est-à-dire comme « plaisir à penser » ?