Être socialiste d'un siècle à l'autre : La tradition militante à l'épreuve des logiques médiatiques

Résumé Fr En

Cet article vise à analyser le rapport à la publicité et au secret dans la définition des identités politiques à partir de l’exemple socialiste. Cette famille politique a souvent mis en avant sa croyance en une politique rationnelle, élaborée collectivement, devant se dire à haute voix, sans honte ni cachotterie. Dès l’origine, l’institution partisane a dû ménager de la discrétion dans l’élaboration de sa doctrine et, bientôt, supporter des éléments irrationnels dans les attitudes de ses membres. Si « être socialiste », c’est à la fois s’intégrer dans des traits partisans (culture, tradition, habitus, réflexe...) et faire valoir sa différence (personnalité, caractère...), cet écart à l’idéal de raison paraît encore plus fort depuis le début des années 1980, à mesure que la vie privée s’immisce dans le débat public.

This article analyzes the relation to advertising and secrecy in the definition of political identities using the socialist example. This political family has often put forward its belief in a collectively developed rational politics and an ability to articulate itself clearly, without shame or mystification. From its inception, the party institution had to conserve discretion in working out its doctrine and then to accept irrational elements in its members’ attitudes. If “being socialist” is both being integrated in party features (culture, tradition, life form, reflexes) and putting forward one’s difference (personality, character, etc.), this discrepancy from the ideal of reason seems even stronger since the early 1980s, as private life is interfering more and more in the public debate.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en