Esquiver les critiques : les institutions financières internationales face aux politiques de lutte contre la pauvreté au Brésil et au Mexique

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2020

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Carla Tomazini, « Esquiver les critiques : les institutions financières internationales face aux politiques de lutte contre la pauvreté au Brésil et au Mexique », Critique internationale, ID : 10670/1.vjgrt9


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De quelle façon et dans quelle mesure les institutions financières internationales (IFI) sont-elles le moteur des politiques publiques ? Plus précisément, quel est le rôle de la Banque interaméricaine de développement et de la Banque mondiale dans la formulation des programmes de lutte contre la pauvreté au Brésil et au Mexique, connus sous le nom de Conditional Cash Transfert Programs (CCTP) ? L’objectif est ici d’analyser le « rôle cognitif » de ces organisations, mais aussi de nuancer deux thèses courantes : celle de l’imposition des agendas par les IFI et celle de la délimitation marquée entre acteurs nationaux et internationaux. Cette étude révèle, d’une part, que les institutions financières internationales ont intégré une coalition d’acteurs nationaux et internationaux qui défendent la cause du capital humain, d’autre part, qu’en vue d’esquiver les critiques, d’anticiper les controverses susceptibles de naître dans l’opinion publique et d’assurer l’adoption des réformes et leur pérennité cette coalition pro-capital humain a adopté plusieurs stratégies visant à afficher l’autonomie irréductible des acteurs nationaux vis-à-vis des acteurs internationaux. Elle met par ailleurs en évidence la compétition que se sont livrée les institutions financières internationales pour la prééminence et le crédit intellectuel des CCTP.

How and to what extent do international financial institutions (IFI) drive public policy? More specifically, what role do the Inter-American Development Bank and World Bank play in formulating the anti-poverty programs known as Conditional Cash Transfer Programs (CCTP) in Brazil and Mexico? The present article seeks to examine the “cognitive role” played by these organizations as well as to qualify two widespread theories according to which agendas are imposed by IFI and there are clear-cut lines of demarcation separating national and international actors. This study reveals that international financial institutions have joined a coalition of national and international actors defending the cause of human capital. Further, it shows that, in order to dodge criticism, anticipate the controversies that might arise in public opinion and ensure that reforms, once adopted, remain in place, this pro-human capital coalition has embraced several strategies seeking to underscore the irreducible autonomy of national actors vis-à-vis their international counterparts. It moreover underscores the competition among international financial institutions for preeminence and to receive intellectual credit for CCTP.

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