Régulation et autorégulation de la communication médiatique au Sénégal et au Togo : État des lieux et critiques en contexte électoral

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2017

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Christian Agbobli et al., « Régulation et autorégulation de la communication médiatique au Sénégal et au Togo : État des lieux et critiques en contexte électoral », Les Enjeux de l'information et de la communication, ID : 10670/1.vjt1qv


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Avec le processus démocratique et la multiplication des médias, les pays africains se sont retrouvés dans une obligation de gérer la diversité médiatique. Plutôt que d’intervenir directement dans le secteur de l’audiovisuel, les États sénégalais et togolais ont, dans une option plus ou moins courante un peu partout dans le monde, préféré déléguer l’essentiel de leurs fonctions de régulation à une instance d’un genre à part, juridiquement classée parmi les « autorités administratives indépendantes ». Recul véritable de l’interventionnisme classique de l’État ou simple camouflage de celui-ci ? C’est là toute la problématique des études qui se sont penchées sur la situation de ces « Autorités administratives indépendantes » par rapport au gouvernement et au pouvoir politique. Ces instances n’en continuent pas moins de demeurer dans le giron de l’exécutif, et cela, même si leurs attributions dépassent en général le simple avis et incluent dans la plupart des cas un pouvoir d’injonction et de sanction. La fonction de juger ne constitue en effet qu’un des aspects de l’action de ces autorités. Leur action se situe avant tout dans une dynamique pédagogique continue, essentiellement préventive, et où il est plus question d’user des moyens de tirer le meilleur profit d’un système que de sévir. Parallèlement, les médias se sont dotés d’organismes d’autorégulation. Le Comité pour l’observation des règles éthiques et déontologiques (Cored) du Sénégal et l’Observatoire togolais des médias (OTM) jouent un rôle de régulation effectué par les pairs dans le but d’améliorer les contenus, la déontologie et l’éthique dans les médias. Toutefois, l’autorégulation signifie une volonté des médias d’appliquer des règles qu’ils se sont eux-mêmes fixées. Or, quelles contraintes les organes d’autorégulation peuvent-ils exercer sur leurs médias membres ? Ce qui retient particulièrement l’attention dans cet article, c’est la manière dont les autorités de régulation, par une lecture étriquée de leur mission originelle, se sont muées progressivement en des instances de contrôle qui se sont distinguées essentiellement dans leurs fonctions de censure et de condamnation des médias, surtout privés. De plus, un autre élément d’intérêt repose sur les contraintes des organes d’autorégulation qui deviennent parfois le bras armé des politiques et de ce fait se trouvent également critiqués par les médias. La réflexion se basera sur les décisions prises par ces organes de régulation et d’autorégulation, notamment dans le contexte d’élections présidentielles, celles de 2012 au Sénégal et de 2015 au Togo.

Regulation and Self-Regulation of Media in Senegal and Togo: Status and Critics in an Electoral ContextWith the democratic process and the proliferation of media, African countries found themselves in a duty to manage media diversity. Rather than intervening directly in the audiovisual sector, Senegal and Togo preferred to delegate most of their regulatory functions to a regulatory body. Real decline in traditional state intervention or mere camouflage of it? This is the whole problem of studies that have examined the situation of these bodies from government and political powers. Meanwhile, the media have established self-regulatory organizations. The Comité pour l’observation des règles éthiques et déontologiques (Cored) of Senegal and the Observatoire togolais des médias (OTM) play a regulatory role performed by peers. However, self-regulation means a willingness of the media to apply rules they have set themselves. But what constraints can the self-regulatory bodies have on their members media? The reflection will be based on the decisions taken by the regulatory and self-regulatory bodies, particularly in the context of presidential elections, those of 2012 in Senegal and 2015 in Togo.

Con el proceso democrático y la proliferación de los medios de comunicación, los países africanos se encontraron en el deber de gestionar la diversidad de medios. En lugar de intervenir directamente en el sector audiovisual, Senegal y Togo prefieren delegar la mayor parte de sus funciones de regulación de un organismo regulador. Descenso real de la intervención de el Estado tradicional o mero camuflaje que? Este es todo el problema de los estudios que han examinado la situación de estos órganos de gobierno y el poder político. Mientras tanto, los medios de comunicación han establecido organizaciones de autorregulación. El Comité pour l’observa­tion des règles éthiques et déontologiques (Cored) del Senegal y el l’Observatoire togolais des médias (OTM) desempeñan un papel regulador realizadas por pares. Sin embargo, la autorregulación significa una disposición de los medios para aplicar las reglas que se han fijado. Pero, ¿qué limitaciones pueden los organismos de autorregulación tener sobre sus miembros de los medios de comunicación? La reflexión se basa en las decisiones adoptadas por los órganos de regulación y autorregulación, en particular en el contexto de las elecciones presidenciales, de 2012 en Senegal y 2015 en Togo.

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