Intellectuels communistes : Essai sur l’obéissance politique. La Nouvelle Critique (1967-1980)

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2005

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Frédérique Matonti, « Intellectuels communistes : Essai sur l’obéissance politique. La Nouvelle Critique (1967-1980) », L'espace de l'histoire, ID : 10670/1.vmbu92


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Dans la France de la guerre froide, le Parti communiste exerce un extraordinaire pouvoir d'attraction auprès de l'intelligentsia française, au point que la figure de l'intellectuel communiste occupe une place centrale. Cette figure connaît pourtant une transformation à la fin des années 1960, où de nombreux intellectuels communistes se confrontent à la pensée de Foucault, Lévi-Strauss, Lacan ou Althusser. Signe d'ouverture, cette confrontation s'inscrit dans une phase décisive de rénovation théorique, politique et organisationnelle du PCF. « Conseillers du prince », les intellectuels communistes produisent alors les soubassements théoriques de cet aggiornamento manqué. Qu'a pu signifier alors être un intellectuel communiste ? Entre soumission et émancipation, quel rapport ces intellectuels ont-ils entretenu à l'autorité politique du parti ? Comme le montre ici Frédérique Matonti, une revue intellectuelle communiste, La Nouvelle Critique, constitue un observatoire particulièrement précieux pour répondre à ces questions. Née orthodoxe pendant la guerre froide, rénovée en 1967, elle fut l'alliée de la fraction dominante du groupe dirigeant du PCF en Mai 68, avant de basculer dans la contestation au moment de la rupture du programme commun. Elle fut supprimée en 1980, parce qu'elle était devenue... critique. À travers cette histoire, l'auteure propose une approche passionnante de l'obéissance des intellectuels communistes français -- obéissance profonde et singulière au regard de leurs homologues étrangers. Elle restitue la gamme de leurs rapports à l'autorité qui, en cette période et à la différence de la guerre froide où ils ne pouvaient guère que se soumettre ou se révolter, passent par la ruse, le double langage, l'avancée timide ou la critique ouverte.

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