2019
Cairn
Hannah Scott, « Balzac, l’Angleterre et le café chantant », L'Année balzacienne, ID : 10670/1.vpqgjt
Le succès de Balzac va de pair avec une tendance culturelle de plus en plus portée sur la culture visuelle ; pourtant, ce qu’on ignore souvent, c’est l’important contexte musical populaire qui informe les lecteurs aussi bien que les écrivains – mais auquel nous sommes devenus sourds aujourd’hui. Dans le répertoire comique du café chantant, « l’Anglais » devient un personnage-type populaire, sujet des dizaines de chansons et objet de risée familier – qui viendrait donc à l’esprit lorsque le lecteur tombe sur les Anglais de Balzac et qui contribue en filigrane à la signification que le lecteur y trouve. Le présent article donne un aperçu de ce genre musical dans l’espoir de rouvrir nos oreilles au paysage sonore de l’époque : la première partie constate les parallèles et les contradictions entre les Anglais des chansons et ceux de Balzac ; et ensuite, l’analyse porte sur les manières selon lesquelles la musique elle-même signifie pour l’auditeur des chansons et pour le lecteur balzacien.