L’Union européenne, ses limites et son voisinage

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2021

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Jean-François Drevet, « L’Union européenne, ses limites et son voisinage », Futuribles, ID : 10670/1.vpvugd


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Après avoir connu une extension régulière de son espace territorial par élargissement à des nouveaux États membres, jusqu’à 28, l’Union européenne marque le pas, avec le départ très médiatique du Royaume-Uni qui a ramené le nombre de membres à 27, et des négociations d’adhésion en panne ou au ralenti (avec notamment la Turquie, la Serbie, l’Albanie…). Les relations internationales ayant tendance à se durcir depuis quelques années, en particulier avec la Russie ou la Turquie, sur fond de conflits ouverts ou latents à sa périphérie immédiate, l’Union européenne pourrait bien avoir stabilisé son territoire et ses frontières. Mais comme le montre ici Jean-François Drevet, d’une part les définitions en la matière restent floues et laissent aux États membres la liberté de faire évoluer l’espace territorial concerné ; d’autre part, la stabilisation géographique à l’échelle d’un continent implique une politique de voisinage ambitieuse et efficace qui, pour l’heure, ne semble pas à la hauteur. Si l’on ajoute à cela le manque de volonté ou de capacité de l’Union à faire respecter ses valeurs, la solidarité à géométrie très variable entre États membres, et la diversité des défis posés par ses voisins selon que l’on regarde au nord, au sud, à l’est ou à l’ouest, on mesure l’ampleur des actions à entreprendre pour que l’Union européenne parvienne à définir une politique extérieure crédible et efficace — pourtant indispensable dans le contexte actuel de crispation géopolitique entre grandes puissances.  S.D.

After previously seeing its territorial space expand regularly by enlargement to include new member states — 28 of them — the European Union is not currently making new headway. The United Kingdom has left, amid much media ballyhoo, bringing the number down to 27, and negotiations on new membership (most notably with Turkey, Serbia and Albania) are either stalled or advancing at a snail’s pace. Since international relations have tended for some years now to harden, particularly with Russia or Turkey, against a background of overt or covert conflicts on its immediate periphery, the EU might well have stabilized its territory and its borders. However, as Jean-François Drevet shows here, on the one hand, definitions in this area remain vague and allow member states the freedom to let the territorial space concerned develop as they see fit; on the other, geographical stabilization on a continental scale implies an ambitious and effective neighbourhood policy and, for the moment, that policy does not seem fit for purpose. If we add to this the EU’s lack of will or capacity to have its values respected, the highly variable level of solidarity between member states, and the diversity of challenges posed by its neighbours whether to north, south, east or west, then one sees the scale of the actions the EU needs to take before it can effectively set out a credible and effective foreign policy. Yet, in the current context of great-power geopolitical tensions, such a policy is essential.

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