La traduction fictive : motifs d’un topos romanesque (1496-1617) Fictitious translations : patterns of a novelistic device, 1496-1617 Fr En

Fiche du document

Auteur
Date

9 décembre 2017

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Theses.fr

Collection

Theses.fr

Organisation

ABES

Licences

Restricted Access , http://purl.org/eprint/accessRights/RestrictedAccess


Mots-clés

Formes et théories du roman du XVIe au XVIIe siècles Histoire des traductions Mystifications littéraires Théorie de la fiction Histoire de la philologie Histoire du livre Theories of the novel (16th-17th centuries) History of translations Fraud and literary forgeries Theories of fiction History of philology Book history


Citer ce document

Louis Watier, « La traduction fictive : motifs d’un topos romanesque (1496-1617) », Theses.fr, ID : 10670/1.vvaak4


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Une traduction fictive (ou pseudo-traduction) est un texte qui, ayant été directement écrit dans une langue, se présente comme traduit d’une autre, réelle ou imaginaire. Peu étudié jusqu’à la fin du XXe siècle, le cas n’en est pas moins fréquent, illustré par un bon nombre de romans célèbres : Don Quichotte, les Lettres persanes, Le manuscrit trouvé à Saragosse, Le château d’Otrante, parmi d’autres. Pendant longtemps on a tenu pour négligeable la fiction de la traduction, la considérant comme un procédé inoffensif, un amusant artifice littéraire. Convention souvent assumée de manière explicite par les auteurs qui y recourent, le phénomène n’a encore été que peu envisagé dans sa dimension historique. C’est donc à retrouver les raisons de l’émergence d’un tel motif dans le genre romanesque et à décrire les moments de sa formalisation topique que l’on voudrait s’attacher. L’enquête, qui remonte aux premiers romans médiévaux pour aboutir à leur dernier retentissement dans l’œuvre de Cervantès, s’apparente ainsi à une généalogie, au sens rigoureux que lui donnait Nietzsche, puisqu’il s’agit de réinjecter l’histoire dans un lieu commun, de redynamiser ce que la tradition a figé en un canevas immédiatement reconnaissable.

A fictitious translation (or pseudo-translation) is a text written in a peculiar language but introduced as a real or imaginary translation in a foreign language. While such fictitious translations did not go through frequent studies until the end of the twentieth century, they are quite common and regularly illustrated by many famous works, among which Don Quijote, Le Manuscrit trouvé à Saragosse and The Castle of Otranto to name a few. For long translation as fiction has only been considered as literary device to entertain. Hence, this attitude towards the fictitious translation may partially explain why such literary phenomenon was never perceived within its historical context, notwithstanding it was explicitly used as a literary convention by many authors. Therefore, we should devote ourselves to discern the motivations that drove the emergence of pseudo-translation in the novel ’genre. Besides, it is also important to highlight the course it took to finally become known as topos. From this perspective, this research, which is a genealogical one as defined by Nietzsche, explores the role of translation from the first medieval novels to their last echo in Cervantes’s work; in an attempt to reinject a historical dynamic in a common place long unchanged.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en