L'opposition de droite contre les réformes

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Que peut faire un gouvernement, réputé de gauche, acculé, vu l’état des finances publiques et les injonctions du FMI et de Bruxelles, à des réformes et à des mesures d’austérité lourdes de conséquences sociales ? Et ce, face à une opposition de droite, menée par V. Orban et son parti, la FIDESz, qui les dénonce, de même que le libéralisme, les partisans de la gauche étant assimilés à des traîtres à la nation hongroise. Le Premier ministre, F. Gyurscany, a pourtant entamé un deuxième mandat, après que son parti eut gagné les élections en avril 2006. Mais il est vrai que cette victoire fut entachée quand il a reconnu avoir menti délibérément sur le véritable état des finances publiques... Une voie royale était alors ouverte à l’opposition pour demander sa démission, sur fond de mécontentement populaire à l’égard des mesures d’austérité déjà prises ou à venir. A l’automne 2006, et alors que l’opposition gagnait en octobre les élections municipales, des milliers de manifestants descendirent dans la rue, rejoints par des groupes extrémistes xénophobes, ultranationalistes et violents. La menace d’une Hongrie coupée en deux amena pour la première fois le chef de l’Etat à intervenir pour appeler à l’apaisement. La FIDESz s’est depuis, engagée dans une guerre de tranchées, multipliant les recours contre les mesures du gouvernement, notamment dans la santé et l’éducation, et bien décidée à obtenir l’organisation de référendums au premier semestre 2008, toujours dans l’espoir d’obtenir le départ du Premier ministre. Mais pour mener ensuite quelle politique ?

Hungary The Right-Wing Opposition against Reform What can a reputedly left-wing government, do when the state of public finances and injunctions from the IMF and Brussels oblige it to undertake reforms and austerity programs fraught with social consequences ? All this while confronting the rightwing opposition of V. Orban and his FIDESz party, which criticizes them along with liberalism, comparing leftwing supporters to traitors to the Hungarian nation. The Prime Minister, F. Gyurscany, did, however, begin a second mandate after his party won the April 2006 elections. Admittedly this victory was tarnished after he admitted to having deliberately lied on the state of public finances, opening up the royal road for the opposition to demand his resignation against a backdrop of popular discontent with current and future austerity measures. In autumn 2006, while the opposition won the October municipal elections, thousands of demonstrators took to the streets, joined by groups of xenophobic, ultranationalist, and violent extremist groups. With the threat of a divided Hungary, the President was obliged to intervene for the first time, calling for conciliation. FIDESz has since engaged in trench warfare, multiplying legal actions against government measures, in particular with regard to health and education, and is determined to obtain the organization of referendums in the first half of 2008, in the hope of obtaining the Prime Minister’s departure. The question will remain : which policy to follow ?

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