L’épistémologie des sciences biologiques et géologiques : une occasion d’enseigner l’incertitude ?

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2020

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Fabienne Paulin et al., « L’épistémologie des sciences biologiques et géologiques : une occasion d’enseigner l’incertitude ? », Raisons éducatives, ID : 10670/1.vvz4pl


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Les sciences de la nature portent à la fois sur la compréhension des processus, supposés intemporels, et sur la reconstitution d’évènements passés, uniques et non répétables. Ces deux pans, dits fonctionnalistes et historiques, mobilisent des épistémologies partiellement distinctes. Des travaux précédents ont montré une prépondérance marquée, dans l’enseignement, des questions fonctionnalistes, se prêtant aisément à des approches expérimentales, proches des canons préconisés dans la « démarche d’investigation ». Ce déséquilibre pourrait révéler plus généralement une tendance à enseigner une science menant au « vrai » plutôt qu’au « vraisemblable », gommant les zones d’incertitudes inhérentes à toute explication scientifique. C’est l’hypothèse que nous explorons ici, en analysant des séances d’évaluation de travaux pratiques. Les résultats révèlent une prise en charge trop partielle de l’incertitude, et soulignent l’urgence, pour (re)donner goût et confiance en la science, d’accorder une plus grande place à l’épistémologie, garante de l’esprit critique.

Natural sciences deal with the explanation of timeless natural phenomena as well as the inference of unique events belonging to the past. These so called functional and historical sides of the scientific endeavour are funded on distinct, although partially overlapping, epistemic approaches. Past work as revealed that French education gives most of its attention to functional questions, that are easily amenable to experiments, in line with the typically recommended “investigation approach”. Such a disequilibrium may stem more generally from a tendency to teach a science leading to “true” rather than “most likely” statements, eluding the amount of uncertainty inherent to any scientific explanation. Here we explore this hypothesis by analysing the content of practical exams. Our results reveal that uncertainty is not sufficiently acknowledged, emphasising an urgent need for more epistemology in the classroom, if one aims at making scientific courses both trusted and exciting.

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