Shoah et écritures de soi thaumaturges : "Comment raconter alors que, par sa dimension et son poids d'horreur, l'évènement défie le langage ?" (Élie Wiesel). Georges Pérec, W ou le souvenir d'enfance, Raymond Federman, Chut, Alain Fleisher, Moi, Sàndor F.

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2015

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Emmanuelle Gautier-Aubert, « Shoah et écritures de soi thaumaturges : "Comment raconter alors que, par sa dimension et son poids d'horreur, l'évènement défie le langage ?" (Élie Wiesel). Georges Pérec, W ou le souvenir d'enfance, Raymond Federman, Chut, Alain Fleisher, Moi, Sàndor F. », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.vvzpi6


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« Comment raconter alors que, par sa dimension et son poids d’horreur, l’événement défie le langage ? ». Élie Wiesel, écrivain et philosophe issu d’une famille juive hongroise, déporté aux camps d’Auschwitz-Birkenau puis de Buchenwald - dont il reviendra vivant - souligne ici l’ensemble des questionnements qui ont présidé, nécessairement, à l’écriture de chaque témoignage de la Shoah. Ces questions, lui-même a dû se les poser au moment de l’écriture de son propre témoignage sur les camps, La Nuit. Elles soulèvent une des problématiques principales qui président au témoignage concentrationnaire : « Comment raconter » ? Face à un monde en crise, comment traduire, en mots, l’horreur des camps ? De nombreux survivants immédiats de la déportation ont ressenti deux besoins complémentaires et interdépendants : dire et être entendu. Toutefois, si les premiers témoignages, dans leur grande majorité, se réfugièrent dans des codes d’écriture classique - répondant ainsi à une urgence de dire, d’être entendu et d’être cru face au(x) doute(s) de certains lecteurs impréparés à la réception de ces textes parfois violents - ceux-ci, en plus de déranger, ont également assez vite rebuté certains lecteurs. Ces derniers, en effet, ont pu ressentir un sentiment de lassitude face à ces productions et à ces publications prolifiques, auquel a pu s’ajouter un certain malaise : comment ainsi tourner la page et oublier ? Comment ne pas se sentir confronté à ses propres responsabilités (s’être tu, avoir peut-être fermé les yeux…) ? Nous le verrons au fil des développements, mais rares sont ces témoignages immédiats qui ont accédé à la postérité. En effet, ceux qui ont marqué les esprits sont imprégnés d’une littérarité incontestable qui se matérialise à travers des poétiques riches, modernes voire déroutantes (on pense aux œuvres de Piotr Rawicz, Primo Levi, Robert Antelme, Paul Celan, entres autres). Cette interrogation d’Élie Wiesel a nourri les propres questionnements des trois auteurs de notre corpus : Georges Pérec, Raymond Federman et Alain Fleischer.

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