1991
Cairn
Monique Gadant, « Réflexions sur les interprétations populaires de l'Islam : A propos d'un livre de Paul Vieille et Farhad Khosrokhavar, Le Discours populaire de la révolution iranienne (1990 éd. Contemporanéité, Paris) », NAQD, ID : 10670/1.vzo6ts
L’article est fait de réflexions et d’interrogations inspirées à l’auteur par la lecture d’un livre consacré au discours populaire de la révolution iranienne. L’auteur relève que le mouvement islamiste en Iran a constitué une rupture dans la manière dont se manifeste le mouvement social, en ce sens qu’il représente l’émergence des masses dans l’espace public avec une spontanéité qui exclut toute tutelle d’organisations politiques. Les ayatollah n’ont fait que détourner un mouvement né dans l’urbain périphérique, là où se dissolvent les communautés et où, à défaut d’autres repères, on utilise un islam sécularisé comme instrument de cohésion et de combat. Un tel mouvement n’est pas propre au monde chiite ni donc à l’existence d’un clergé, d’où l’analogie que fait l’auteur entre cette expérience et les mouvements similaires susceptibles de se développer dans d’autres pays musulmans.L’interrogation essentielle de l’auteur concerne les causes de l’échec d’un “mouvement social qui n’a pas su ou pas pu réaliser ses rêves”.