2005
Cairn
Béatrice Giblin, « Le non au référendum : conséquences géopolitiques », Hérodote, ID : 10670/1.w3pgku
Le non majoritaire des Français au référendum sur le traité constitutionnel du 29 mai 2005 a montré que les limites géopolitiques n’étaient pas les seules limites de l’Europe et qu’il y avait assurément une volonté de mettre un terme à la construction de l’Europe telle qu’elle était réalisée. Tous les partisans du non ne partagent d’ailleurs pas la même vision de ce que doit être l’Europe selon qu’ils sont de droite ou de gauche. L’une des conséquences de ce vote est de clairement permettre à Tony Blair de prendre la tête de la nouvelle Europe, celle des Vingt-Cinq, où les convictions libérales sont largement majoritaires. Ce n’était assurément pas le but des partisans du non. Mais une partie de l’électorat, entraînée par certains de ses responsables politiques, a déterminé son choix en fonction de la situation de la géopolitiqueinterne française et non en fonction du devenir de l’Europe. Aussi faut-il s’interroger sur la nature de l’engagement européen des responsables politiques français depuis l’origine.