18 juin 2021
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Manon Péturaud-Pouchet, « La schizophrénie, une histoire de contenance : apport d’un cadre contenant dans la prise en charge psychomotrice de patients schizophrènes en Unité pour Malades Difficiles », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.w82j54
Ce mémoire rend compte de l’impact de la schizophrénie sur les enveloppes psychocorporelles du sujet. Ces enveloppes se construisent dès le début de la vie et permettent à l’individu de se vivre comme unifié, différencié et contenu. Par conséquent, le sujet souffrant de schizophrénie ne peut sentir ce sentiment d’unité et de contenance. Dans les Unités pour Malades Difficiles, la notion de contenir est au centre de la prise en charge des patients : contenir leur dangerosité en leur apportant des repères, des limites, afin qu’un sentiment d’existence puisse apparaître chez eux. Ainsi, l’institution est comparable à une enveloppe dans laquelle le patient vient se loger. La psychomotricité va également être au service de cette contenance par son cadre et les qualités du psychomotricien. Le cadre thérapeutique constitue un espace-temps, un repère fixe pour les patients, avec des fonctions de limite et de continuité. Le psychomotricien va prendre un rôle maternant auprès du patient, en assurant des fonctions de handling, de holding ou encore de pare-excitation afin d’aider le patient à symboliser, à mettre en mots ses ressentis.