Philippe Joutard, professeur d'histoire moderne à l’Université de Provence à la retraite, revient sur son parcours en tant que pionnier de l’histoire orale en France

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5 octobre 2015

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Philippe Joutard et al., « Philippe Joutard, professeur d'histoire moderne à l’Université de Provence à la retraite, revient sur son parcours en tant que pionnier de l’histoire orale en France », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.w8hty4


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Philippe Joutard revient sur ses origines familiales : il est issu d’une famille d'industriels implantée dans le département du Gard, à Alès. Élevé dans la tradition catholique, il a été marqué par sa grand-mère protestante, originaire du Piémont cévenol. Sa conception de la pédagogie a été très influencée par l’éducation jésuite reçue au lycée à Paris. A l’issue de ses études secondaires, il a déjà l’intuition qu’il s’orientera vers l’histoire. Il fait une classe préparatoire littéraire au lycée Louis-le-Grand, où il découvre l’histoire scientifique et son goût de l’enseignement. Il fait part de sa déception de ne pas avoir intégré l’Ecole Normale Supérieure, rue d’Ulm, mais trouve sa place à l’Université de la Sorbonne. Porté par son histoire familiale, il s’intéresse à la région des Cévennes et analyse le lien entre religion et orientation politique. Son sujet de mémoire portera sur “Vote politique et structure sociale dans le canton d’Alès”. Il obtient son agrégation, puis part au Maroc faire son service militaire en 1958, où il reste un an de plus dans un établissement de coopération. Durant cette période, il apprend l’arabe et s’engage contre la Guerre d’Algérie. Lorsqu’il rentre en France en 1962, il obtient un poste au Lycée Thiers à Marseille. En parallèle, il enseigne en hypokhâgne au lycée Mignet à Aix-en-Provence. Il assiste à de nombreux séminaires à l’Université de Provence et raconte comment il en vient peu à peu à s’intéresser à l’histoire orale. Passionné par cette découverte, il transforme sa thèse de troisième cycle en thèse d’Etat. Il évoque sa rencontre avec Jean-Claude Bouvier qui le met en contact avec des linguistes et des ethnologues intéressés par cette méthodologie. Il insiste sur le soutien de Pierre Guiral, et de la communauté de modernistes. A l’occasion d’un programme mis en place par Georges Duby, il a l’opportunité de découvrir le réseau d’histoire orale nord-américain. A la fin de l’entretien, il établit un lien entre histoire orale et numérique, en les inscrivant dans une continuité. Il est l’un de premiers de sa génération à posséder une machine à écrire à mémoire et suit avec intérêt les progrès de la technologie. Il explique enfin les différences fondamentales entre l’histoire et l’anthropologie, qui viennent conforter son parcours d’historien.

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