La vie psychique du racisme : 1. L'empire du démenti

Fiche du document

Date

2021

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

copyrighted



Citer ce document

Livio Boni et al., « La vie psychique du racisme : 1. L'empire du démenti », Petits cahiers libres, ID : 10670/1.w9ca6x


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

S’il n’est plus cautionné par la biologie ou l’anthropologie, comme il l’était à l’apogée de la période coloniale, le racisme est loin d’avoir disparu. Son énigmatique persistance puise ses ruses et ses raisons dans l’inconscient et dans les effets de croyance qui l’accompagnent. Ce livre part à la recherche des traces d’une vie psychique collective héritière d’une histoire largement tributaire des grands partages coloniaux, rendue illisible dans notre actualité postcoloniale. Pour s’orienter dans ces voies parfois tortueuses, il a fallu miser sur l’apport sous-estimé d’Octave Mannoni. Philosophe venu tardivement à la psychanalyse, il a évolué pendant un quart de siècle dans les colonies avant d’entamer un processus de « décolonisation de soi » coïncidant avec une tentative de décrire l’envers inconscient de la scène coloniale : sa cruauté mais aussi ses fragilités intimes, donnant à penser leurs effets de longue durée tant chez les anciens colonisés que chez les anciens colonisateurs. En redonnant une visibilité à ce trajet, ses échos, ses critiques et ses reprises, les auteurs explorent à partir de la mécanique du démenti les ressorts inconscients du racisme. Se dessine ainsi une histoire mineure de la psychanalyse française, qui avait affaire à la question raciale avant même que Fanon s’en saisisse ouvertement, et que Lacan annonce, une fois le cycle des décolonisations achevé, que « le racisme a bien de l’avenir ».

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en