Clifford, lecteur de Kant dans "The philosophy of the Pure Sciences" (1873) et dans "Le but et les instruments de la pensée scientifique" (1872)

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13 mai 2013

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Clifford Kant Spencer positivisme anglais philosophie des sciences sciences


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Patricia Verdeau, « Clifford, lecteur de Kant dans "The philosophy of the Pure Sciences" (1873) et dans "Le but et les instruments de la pensée scientifique" (1872) », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences, ID : 10670/1.w9grgb


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Comment situer Kant par rapport à Clifford sans reprendre cette intéressante expression de Patricia Radelet-de-Grave, David Vanderburgh et Jacques Riche, dans leur cours sur l'" Histoire Critique des Sciences et des Techniques " ? Kant serait un " ancêtre intellectuel de Clifford ". Dans quel sens alors lisent-ils cette généalogie kantienne ? La notion d'ancêtre n'est pas sans évoquer la théorie spencérienne de la perception dont Clifford parle dans " The philosophy of the Pure Sciences ". Le rapport aux ancêtres contribuerait à enrichir notre perception. La question de la perception, qui est au centre de la pensée de Clifford, l'amène tout naturellement à revisiter la pensée kantienne, dans le sens où Clifford s'efforce d'approfondir le rapport entre perception, vérité et expérience. À partir de ce triangle fondamental, la pensée kantienne était un détour fondamental. Quel est son impact sur la pensée cliffordienne ? En 1873, dans " The philosophy of the Pure Sciences ", Clifford interroge l'universel kantien lui oppose un doute constructif, grâce notamment au concept d'expérience. Or, quelques mois auparavant, en 1872, le même Clifford présentait à la Royal Society une conférence sur " Le but et les instruments de la pensée scientifique ", où précisément il interrogeait un déraisonnable fondateur chez Kant, à travers notamment les deux premières antinomies de la raison pure. Au moment où Kant pose un universel assuré, Clifford doute. Au moment où Kant est prudent par rapport aux limites intrinsèques de la raison, Clifford espère. Dans ces deux textes, Clifford s'appuie sur les empiristes, sur Bain, sur Mill, sur Spencer, mais la référence à la pensée kantienne vient toujours après, comme si Kant était l'adversaire le plus honoré, celui dont la pensée pouvait être la plus convaincante, celui qui manifestement était allé le plus loin aux yeux de Clifford. De fait, le rapport à Kant prend quasiment la forme d'un dialogue dans ces deux textes et l'hommage rejoint la critique. Cet article se propose d'explorer un moment de la pensée cliffordienne au sein duquel Clifford revient à Kant pour le dépasser. Comment analyser ce détour, sa nécessité ? Jusqu'à quel point Clifford prend-il place dans un sillage kantien ? Comment entendre cette reconnaissance, de la part de qui, regardant la genèse de sa pensée, trouve une philosophie constituant un maillon essentiel d'une telle genèse ? Il en va de la nature même de la pensée scientifique, nourrie par l'appréhension des géométries non euclidiennes et de leurs conséquences. C'est à partir de ces questions que nous nous demandons, dans un premier moment, comment Clifford, dans " The Philosophy of the Pure Sciences " relie expérience et validité, avant d'en voir les conséquences, paradoxalement dans un texte antérieur, sur la nature de la scientificité.

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