L'« aller mieux » vu par les soldats atteints du syndrome de stress post-traumatique

Fiche du document

Auteur
Date

7 janvier 2015

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Organisation

INRAE



Sujets proches Fr

Vétérans

Citer ce document

Eric Doidy, « L'« aller mieux » vu par les soldats atteints du syndrome de stress post-traumatique », Archive Ouverte d'INRAE, ID : 10670/1.wayp0e


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Aux Etats-Unis depuis la guerre du Vietnam, la question du syndrome de stress post-traumatique auquel seraient exposés les vétérans de guerre fait l'objet d'un débat public. De nos jours, de multiples programmes de réinsertion ou de réhabilitation sont alors proposés aux vétérans qui, de retour des guerres d'Irak ou d'Afghanistan, peinent à retrouver leur place dans la société civile. Certains de ces programmes s'appuient sur l'idée selon laquelle « la nature » recèle des vertus thérapeutiques : « horticulture thérapeutique », « agrothérapie » ou « care farming » proposent alors le travail au potager ou à la ferme comme facilitant le rétablissement. Notre communication s'appuie sur une enquête ethnographique (par observation participante et entretiens semi-directifs) menée entre 2009 et 2013 sur une association américaine de réinsertion d’anciens combattants dans des fermes « bio » : fondée en 2006 en Californie par d'anciens animateurs du mouvement hippie de « retour à la terre », devenus au cours des années 80 de riches entrepreneurs agricoles, l'association offre à ces vétérans un travail dans une ferme, une formation pour devenir agriculteur biologique, ou une aide à l'installation (acquisition de foncier, conseil agricole, etc.). Mais contrairement aux programmes d'hortithérapie proposés par l'administration dans les hôpitaux militaires, elle a également la particularité d'être un mouvement militant, engagé dans la contestation pacifiste américaine. En nous appuyant sur l'observation et les entretiens, nous montrons alors que la manière subjective dont les vétérans aux-mêmes envisagent et décrivent leur expérience d'« aller mieux » (par exemple, quels sont les supports qu'ils identifient? A quelles formes d'accomplissement personnel tiennent-ils ?) est assez différente de la manière dont les professionnels de « l'agrothérapie » ou de « l'horticulture thérapeutique » envisagent les processus de guérison. Au cœur de cette différence réside l'importance, pour les vétérans, d'une dimension particulière du care, pourtant encore largement évacuée dans les débats académiques sur le « care farming » : sa dimension sociale et politique. La communication vise alors à souligner le cheminement parallèle entre reconquête de l'autonomie et reconquête de formes de citoyenneté, entre des formes intimes d'accomplissement personnel et la venue à l'espace public.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en