Du nouage des corps : en ère pandémique

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2021

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Esther Morère Diderot, « Du nouage des corps : en ère pandémique », Essaim, ID : 10670/1.wqsijn


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« La danse est la poésie des actions corporelles dans l’espace. »En cette période de pandémie à travers laquelle un nanométrique virus mène la vie dure sur une échelle planétaire, semblant placer les corps en suspens, les enfermer en 2D, placés derrière un écran, nous souhaitions en guise d’introduction parler de l’art scénique, celui de la danse plus particulièrement, Nijinski à travers ses systèmes de notation chorégraphique ayant pu démontrer l’essentiel de sa portée. Cet art, pointé comme « non essentiel » aujourd’hui, met au centre de sa création, le corps. La danse est l’art par excellence à travers lequel le corps peut démontrer ses dimensions imaginaire, symbolique et réelle. Corps dont Lacan soulevait combien il est difficile à appréhender, à en avoir consistance pour chaque-un. Nous serions des êtres à deux dimensions, comme il le décrit à travers cette histoire du Flatland. Lacan fera référence à quelques reprises à cet art, rappelant qu’il florit lorsque les discours tiennent en place… L’ère de la Covid vient troubler la place du corps sur une dimension sociale mais aussi plus intime. Du côté de l’analyse, où depuis son début s’est accrue la téléanalyse, se tord le cadre de la clinique analytique, car celle-ci n’est-elle pas prise dans ce le langage, qui ne serait pas immatériel, mais corps subtil où les mots seraient pris dans toutes les images qui captivent le sujet ? Quid dans ce cas du transfert, du silence, du jeu de la pulsion et de la rencontre des corps, celle qui a lieu dans une analyse et qui a bien des effets sur le nouage des corps et son chemin borroméen ?

Dance is the poetry of bodily actions in space.LabanIn this pandemic period, in which a nanometric virus is making life hard for the entire planet, holding bodies in suspension, enclosing them in two dimensions behind a screen, to introduce the subject of this article we would like to speak of scenic art, in particular the art of dance, as Nijinsky demonstrated, through his systems of choreographic notation. The art of dance, designated as “non essential” today, places the body at the centre of its creation. Dance is the ultimate art through which the body can demonstrate its dimensions of imaginary, symbolic and real. The body that, as Lacan emphasised is so difficult to apprehend, to have consistency for each one. We would be two-dimensional beings, as he describes in Flatland. Lacan made several references to the art of dance, that it flourishes when the discourse is in place… The era of Covid has disrupted the place of the body on a social scale and also on a more intimate level. For psychoanalysis, faced with an increase in teleanalysis since the beginning of the pandemic, the analytic setting has been distorted. For isn’t it necessary for psychoanalysis to be in a language setting that is material, part of a subtle body where words make up the images that captivate the subject? What of transference, silence, the drive and the physical presence that takes place in analysis, with definite effects on the knotting of bodies and its Borromean path?

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