22 décembre 2017
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Emmanuel Vernadakis, « Violent Fragility: The Mythical, the Iconic and Tennessee Williams' Politics of Gender in "One Arm" », Journal of the Short Story in English, ID : 10670/1.wrvjur
Assortie d’un dessin de l’auteur, la nouvelle de Tennessee Williams “One Arm” (« Le Boxeur manchot », 1948), est un récit qui, comme le Traité sur la tolérance (1763) de Voltaire, Le Dernier jour d’un condamné (1829) de Victor Hugo, La Balade de la Geôle de Reading (1897) d’Oscar Wilde ou L’Etranger (1942) de Camus, s’engage ouvertement contre la peine de mort. La plaidoirie de Williams contre la peine capitale repose sur un canevas où les concepts nietzschéens de l’apollonien et du dionysiaque rencontrent l’œuvre de D.H. Laurence, le mythe de la descente aux enfers de Dionysos, le mythe d’Iacchos, la figure du Christ et, sur le plan de l’image, La Chaise (1888) de Van Gogh. Ce qui permet au texte d’associer le pouvoir idéologique du mythe à la question d’identités sexuelles et à la littérature du Sud. Cet article tente d’illustrer que la fragilité est ici présentée comme source de puissance. Le héros de la nouvelle, Oliver Winemiller, montre, d’une part, que le pouvoir de la littérature du Sud réside dans sa fragilité et, d’autre part, il personnifie aussi la fragilité performante du corpus littéraire de Williams.