2011
Cairn
Marie-Thérèse Cam et al., « Trilli, Le bas-ventre du cheval (Végèce, mulom. 3, 4) », Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, ID : 10670/1.x22xkv
De nombreux développements dans le traité de médecine vétérinaire équine de Végèce, sans source connue et relatifs à la zootechnie et à l’hippologie, font connaître un lexique rare voire inédit et difficile d’interprétation. Tel est le cas, dans la première partie du livre 3 consacrée à l’anatomie, au chapitre 4 sur les veines, de la région du corps signalée par de trillis où se trouvent deux veines. Il n’y a rien à tirer de la notice de la Souda s.u. τρίλλη, qui renvoie, sans doute par confusion, à Simon d’Athènes. L’organisation du chapitre a capite ad calcem invite à considérer qu’il s’agit de l’abdomen du cheval. Le terme latin, sans étymologie, est vraisemblablement une forme expressive apte à imiter la vibration du muscle peaucier de l’abdomen, particulièrement mobile pour chasser les insectes qui importunent l’animal. L’onomatopée latine s’est perpétuée dans le lexique musical (it. trillo, fr. trille, angl. trill), et il convient de restaurer une forme au masculin, trilli, plutôt qu’au féminin, trillae, d’après le témoin grec.