Le Livre Rouge (1914-1930) de Carl Gustav Jung : individuation et discours sur l’éthique

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2018

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Christine Maillard, « Le Livre Rouge (1914-1930) de Carl Gustav Jung : individuation et discours sur l’éthique », Cahiers jungiens de psychanalyse, ID : 10670/1.x5bphj


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Cette contribution propose une lecture du discours sur l’éthique présent dans le Livre Rouge de C.G. Jung, en relation avec la notion d’individuation, fondamentale dans l’œuvre du psychologue, dont les premiers développements s’esquissent dans les textes composant cette œuvre très particulière. L’être « individué » est celui qui se détermine en fonction d’une « nouvelle éthique » (qu’analysera également le jungien Erich Neumann), en rupture avec les prescriptions collectives. Pour exposer cette nouvelle éthique située « par-delà le bien et le mal » (selon la célèbre formule de Nietzsche), Jung a recours à la figure du Christ, présente dans de nombreux chapitres comme élément du discours. Le Christ est présenté comme ayant rompu avec les valeurs de sa communauté d’origine, pour fonder de nouvelles valeurs, devenant ainsi le prototype de l’être individué. L’individuation a ainsi, pour Jung, à voir avec une « christification » de chacun, qui pour autant ne saurait être une simple « imitation » du Christ. S’y ajoute la dimension d’un affrontement avec le mal, en relation avec la notion de « conflit des devoirs » (Pflichtenkollision ), développée par Jung dans un texte de 1918 consacré au thème de l’adaptation versus individuation.

This essay suggests an interpretation of the discourse on ethics in C. G. Jung’s Red Book, in relation to the idea of individuation. The earliest outlines of the individuation concept, fundamental to the psychologist’s writings, emerge in this unique work. An “individuated” person determines his life as function of a “new ethic” (which would also be analyzed by the Jungian Erich Neumann), breaking away from collective precepts. To explain this new ethic situated “beyond good and evil” (according to Nietzsche’s famed description), Jung cites the Christ figure, an element in several chapters of the discourse. Jung presents Christ as someone who broke away from the values of the community he was born into, to found new values: hence, the prototype of the individuated person. Thus, for Jung, individuation is related to a “christification” of each person. However, this could not be limited to a simple imitation of Christ. Another dimension of this ethic is the confrontation with evil, related to the idea of a “conflict of duties” (Pflichtenkollision) . Jung developed this notion in a 1918 essay opposing adaptation to individuation.

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