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2017
- handle: 10670/1.x7l6mv
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Nicole Lemaître, « La sauge qui sauve et le fenouil qui couvre : les plantes du jardin pour soigner bêtes et gens », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.x7l6mv
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Résumé
La cueillette des simples et des plantes sauvages est aujourd’hui valorisée et crée une nouvelle fascination pour la nature qui permet de se maintenir en santé, mais ces pratiques se révèlent relativement rares, en tout cas réservées à des spécialistes volontiers marginalisés au Moyen Âge comme à l’époque moderne. Les jardins de simples des abbayes nous rappellent que la plupart des plantes médicinales sont cultivées depuis l’origine. Or les livres de raison, livres des secrets familiaux, nous apprennent l’usage de plantes très banales, qui font mieux que nourrir. L’accès à ces sources ouvre de nouvelles perspectives à l’historien en livrant les usages et les rites propres à un cercle familial étroit pour soigner bêtes et gens. Les plantes ne sont pas d’abord efficaces par elles-mêmes mais par la manière dont on les emploie et par la qualité de celui qui les emploie. Avant que les ouvrages imprimés n’homogénéisent les recettes familiales, on peut reconstituer l’univers des plantes domestiques et de leurs usages. On s’attachera principalement à les saisir dans l’espace naturel de la Montagne limousine à la fin du XVIe siècle.