19 février 2021
info:eu-repo/semantics/openAccess , CC BY-NC-ND 4.0
Olivier Aïm et al., « L’écranalyse ou la mise en réflexivité des écrans à l’ère de leur multiplication », Interfaces numériques, ID : 10.25965/interfaces-numeriques.2953
L’usage des surfaces de regard, de consommation et d’activation des contenus audiovisuels et numériques suscite une très grande réflexivité discursive sur le phénomène de « la société des écrans ». La réflexivité porte avant tout sur les effets cognitifs postulés (perte de l’attention, zapping), le domaine métapsychologique (« narcissisme », « paranoïa », « schize ») et comportemental (addiction notamment). Face à ces métadiscours, nous proposons une hypothèse théorique et méthodologique sous le nom d’« écran-analyse » ou plutôt d’« écranalyse », comme mode principal d’appréhension du développement de ce champ de réflexivité bio-sociale des pratiques. Pour faire ressortir cette forme amplifiée de réflexivité embarquée et de critique du « soi » numérique, nous nous appuierons sur l’analyse de deux objets empiriques diversifiés : le phénomène du « selfie » en général et le clip de la chanson Carmen de Stromae.