Chute du sujet âgé : en parler à son médecin ou pas ?

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2016

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Maud Lamouille et al., « Chute du sujet âgé : en parler à son médecin ou pas ? », Gérontologie et société, ID : 10670/1.xa3wf7


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Les chutes entraînent une forte morbi-mortalité. La littérature recommande le dépistage et l’identification des facteurs de risque pour appliquer des mesures de prévention. Pourtant, la majorité des chutes n’est pas signalée. Quels sont les déterminants de la déclaration des chutes, par les patients de plus de 65 ans, à leur médecin ? Quelles sont leurs représentations des chutes ? Pendant 9 mois, exerçant comme médecin généraliste remplaçant, nous avons demandé à tous les patients âgés s’ils avaient chuté au cours des 12 derniers mois ; et si oui, s’ils en avaient parlé au confrère remplacé. Nous avons obtenu deux groupes : « chuteurs déclarés » et « non déclarés ». Nous avons réalisé 12 entretiens. Plusieurs critères semblent influer la déclaration des chutes : type de chute (non accidentelle), symptôme suite à la chute (malaise, traumatisme, douleur), localisation du traumatisme (crâne), incitation d’un proche à consulter. La présence d’une culpabilité, à l’inverse, favorise la non-déclaration. Le questionnement direct par le médecin semble inciter à la déclaration. Les attentes du patient lors d’une consultation pour chute sont : un examen clinique complet, l’analyse de l’ordonnance, la prescription de kinésithérapie, des conseils, une réassurance. Parfois la consultation génère de la peur, ce qui ne favorise pas la déclaration d’une nouvelle chute. La chute représente une sorte de « déchéance » pour l’individu, en parler relève de la confidence. Développer une politique de prévention des chutes passe par leur déclaration, favorisée par une communication appropriée prenant en compte les représentations mises en évidence dans les entretiens.

Older people and falls: should we tell the doctor?Falls have a high morbidity and mortality rate. The current medical literature recommends systematic screening and risk factors identification to apply prevention measures. Nevertheless, most falls remain unreported. What are the reasons that lead over 65 years olds to relate – or not – their falls to their medical practitioner ? How do they consider falls? During 9 months, the main author replaced a general practitioner. He systematically asked elderly patients if they had fallen within the past 12 months, and if so if they reported it to their MP whom we replaced. He divided them into two groups: « reported fallers » and « unreported », and conducted 12 comprehensive interviews. Several criterias seem to influence the reporting of falls: falls mechanisms (non accidental) symptoms after the fall (dizziness, trauma, pain), trauma location (head), advise to see a doctor from a close relation. The feeling of being guilty may favor underreporting. Direct medical questioning during the medical appointment seems to influence the reporting. The patient’s expectations during a medical appointment are: full clinical examination, prescription review, physiotherapy prescription, advice, reassurance. The practitioner’s attitude may induce fear, which won’t favor the reporting of a new fall. Falling represents a kind of decay for the patient, talking about it is part of an intimate confidence. In order to develop a fall prevention policy, declaration is necessary, favored by an appropriate communication taking into account the representations underlined by the interviews.

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