Les sciences sociales et l’éthique en recherche en contexte canadien

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31 janvier 2020

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Jean-Marc Larouche, « Les sciences sociales et l’éthique en recherche en contexte canadien », Revue d’anthropologie des connaissances, ID : 10.3917/rac.043.0479


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Lorsqu’il est question d’éthique en recherche, nous pouvons distinguer deux approches : l’une ancrée dans les politiques, régulations et dispositifs qui ont été élaborés, institutionnalisés et mis en œuvre pour baliser éthiquement les activités en recherche ; l’autre ancrée dans une démarche réflexive sur l’éthique en jeu et les enjeux éthiques à toutes les étapes d’une recherche, ce que nous désignons par éthique réflexive. Ces deux approches évoquent une tension entre régulation imposée et réflexivité. En effet, pour de nombreux chercheurs en sciences sociales, la régulation éthique de la recherche s’est littéralement transformée en une éthicocratie dont l’effet le plus paradoxal est de réduire l’éthique en recherche à ce pôle, une régulation imposée, et de négliger l’autre pôle, la réflexivité, celui où les chercheurs peuvent engager, au cœur de leur pratique de recherche, une réflexion éthique sur celle-ci. Nous allons examiner comment se déploie cette tension au sein des deux principaux domaines que recouvre l’éthique en recherche : 1) celui de l’intégrité ou de la conduite responsable en recherche ; 2) celui qui concerne le rapport des chercheurs aux sujets participant à la recherche. Dans ce dernier cas, nous le ferons principalement à partir du contexte canadien où, depuis près de vingt ans, les chercheurs en sciences sociales doivent composer avec les réquisits des comités d’éthique de la recherche.

When it comes to research ethics, we can distinguish two approaches: one anchored in the policies, regulations, and devices that have been developed, institutionalized, and implemented to ethically mark research activities; the other anchored in a reflexive approach to ethics at play and ethical issues at all stages of research, which we refer to as reflexive ethics. These two approaches lead a tension to arise between imposed regulation and reflexivity. Indeed, for many social scientists, the ethical regulation of research has literally turned into an “ethicocracy,” whose most paradoxical effect is to reduce research ethics to an imposed regulation, thus neglecting practical reflexivity—where researchers can engage, at the heart of their research practice, in an ethical reflection. We will examine how this tension is unfolding in the two main areas of research ethics: 1) integrity or responsible conduct in research; and 2) the relationship that researchers have with their research subjects. In the latter case, we will draw primarily from the Canadian context where, for almost twenty years, social science researchers have had to deal with the requirements of research ethics boards.

Cuando se trata de ética de la investigación, podemos distinguir dos enfoques: el primero se basa en políticas, regulaciones y dispositivos que se han desarrollado, institucionalizado e implementado para encuadrar éticamente las actividades de investigación; el otro, es un enfoque reflexivo sobre la ética involucrada en la investigación y los problemas éticos en todas sus etapas, lo que llamamos ética reflexiva. Estos dos enfoques evocan una tensión entre la regulación impuesta y la reflexividad. De hecho, para muchos científicos sociales, la regulación ética de la investigación se ha convertido literalmente en una éticocracia cuyo efecto más paradójico es la reducción de la ética de la investigación a una mera regulación impuesta. De esta manera, se descuida el otro aspecto que refiere a la reflexividad, sobre la que los investigadores podrían aportar una reflexión ética directamente desde el corazón mismo de su práctica de investigación. Examinaremos cómo se desarrolla esta tensión en las dos áreas principales de la ética de la investigación: 1) integridad o conducta responsable en la investigación; 2) la relación de los investigadores con los sujetos que participan en la investigación. En este último caso, lo analizaremos principalmente a partir del contexto canadiense donde, desde haca ya casi veinte años, los cientistas sociales han tenido que lidiar con los requisitos que imponen los comités de ética de investigación.

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