2015
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Sophie Prache et al., « Pertes alimentaires et manques à produire dans la filière viande ovine et caprine », Archive Ouverte d'INRAE, ID : 10.15454/1.4622745498021023E12
La réduction des pertes alimentaires et des manques à produire est un enjeu majeur pour répondre à la demande alimentaire mondiale croissante tout en préservant les ressources et l’environnement. Cette publication quantifie, dans la filière viande de petits ruminants, les pertes alimentaires au niveau de l’abattoir et de la découpe, et les manques à produire en élevage liés à la mortalité des animaux. Les pertes au niveau du transport, des saisies en abattoir, de la distribution et de la consommation ne sont en effet pas quantifiées. On estime que les abats des ovins ne sont utilisés qu’à 50% dans l’alimentation humaine et à 7% pour les animaux de compagnie. Certaines pertes sont liées à la règlementation, certains morceaux ou abats devant être supprimés chez tous les petits ruminants ou chez ceux qui sont âgés de plus de 6 mois. Les manques à produire sont liés aux maladies et à la mortalité, notamment chez les jeunes animaux. Les petits ruminants sont particulièrement sensibles aux maladies parasitaires et ils sont exposés aux risques de prédation qui sont en augmentation. Avec l’accroissement de la taille des troupeaux qui rend plus difficiles la surveillance et l’assistance aux animaux, notamment lors des mises-bas, ainsi que l’émergence de nouvelles pathologies, la maîtrise de la mortalité des jeunes en élevage de petits ruminants reste un problème important. Nous concluons sur les leviers actionnables pour réduire ces pertes alimentaires et ces manques à produire.