4 juillet 2017
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Gianluca Saitta, « Les maqāmāt/munāẓarāt paysagères au Yémen à l’époque postclassique et la question de leur généricité », Theses.fr, ID : 10670/1.xg3b7b
Cette étude se propose de répondre à la problématique liée à la généricité d’un corpus de maqāmāt de type munāẓarāt paysagères composées au Yémen à l’époque postclassique. L’appellation maqāma devient, en effet, de plus en plus englobante au point de s’étendre à la munāẓara, ce qui nous permet de parler d’une évolution générique par régime de transformation. L’analyse de ces œuvres permet aussi de montrer comment ces textes revendiquent une appartenance et un rattachement à la notion d’adab, point essentiel pour la compréhension générique de ces œuvres. Cette étude se propose d’analyser également les représentations paysagères qui sont au cœur de ces munāẓarāt. Elle aborde les éléments constitutifs du paysage en tenant compte de l’organisation de ces représentations sur l’axe vertical et l’axe horizontal, mais aussi en fonction de différents sens sollicités : la vue, l’odorat et l’ouïe. Tous ces éléments nous poussent à considérer les représentations paysagères présentes dans les descriptions du Paradis coranique ainsi que dans des descriptions similaires présentes dans la poésie arabe classique. L’étude de ces corpus montre, en dernier lieu, que le but des auteurs n’est pas celui de créer des représentations bucoliques sur la description de la nature mais que derrière la simple description paysagère, ces textes sont la plupart du temps porteurs d’un message situé à un second niveau de lecture (politique, religieux, etc.).