L'inclusion asiatique de la Birmanie

Résumé Fr En

2007 marque certes les dix ans d’appartenance de la Birmanie à l‘ Association of Southeast Asian Nations (Asean), ce sont surtout la Chine et l’Inde qui se profilent aujourd’hui comme ses premiers partenaires. À rebours de l’attitude comminatoire et punitive adoptée par les pays occidentaux, un consensus asiatique s’est forgé autour de la nécessité d’interagir avec le régime birman en dépit de ses infractions répétées aux principes démocratiques et aux droits de l’Homme. Les facteurs de discorde — griefs et suspicions historiques, pressions occidentales en faveur de l’ostracisme, imprévisibilité des généraux birmans — semblent bénins si l’on considère les intérêts stratégiques, économiques et politiques qu’ont ses voisins à s’entendre avec la Birmanie.

2007 marks the 10th anniversary of Burma’s accession to the Association of Southeast Asian Nations (Asean). Yet, it is with China and India that the Burmese regime has the most substantial partnerships today. Asian countries agree on the need to interact with the Burmese leadership in spite of its appalling human-rights record. They dismiss as ineffective and even counter-productive the punitive strategy aimed at regime change preferred by Western countries. Although bones of contention are numerous— historical grievances, Western pressures in favour of ostracism, the unpredictability of the Burmese government— they are amply offset by strategic, political and economic benefits that stem from upholding friendly ties with Burma.