Dépossession foncière, transition agraire et capacité d’adaptation : Devenir des populations autochtones de Ratanakiri (Cambodge)

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Depuis le milieu des années 2000, le Nord-Est du Cambodge connaît une transition agraire rapide et radicale impulsée par des entreprises agricoles qui se sont constituées en acquérant et, en partie, en accaparant d’importantes superficies de terres agricoles, et par une forte immigration khmère. Les ménages autochtones, qui se sont vus dépossédés d’une partie de ces terres et ressources naturelles, tentent de réorganiser leurs activités productives, mais sans succès pour la majorité d’entre eux, au prix d’un mode d’exploitation des terres restantes et d’un endettement qui ne semblent pas durables. L’article analyse ces processus marqués par des inégalités économiques et sociales croissantes entre autochtones et Khmers, comme parmi les populations autochtones.

Since the mid-2000s, northeastern Cambodia has undergone a rapid and radical agrarian transition, driven firstly by large-scale agricultural enterprises that have acquired and, partly, grabbed vast areas of agricultural land; secondly, by numerous Khmer inmigrants. Indigenous households, which have been dispossessed of some of these lands and natural resources, have tried to reorganize their productive activities, without success for the majority of them, at the cost of land use and growing indebtedness which do not seem sustainable. The article analyses these processes marked by growing economic and social inequalities between indigenous and Khmer populations, as well as among indigenous populations.

Desde mediados de la década de los años dos mil, el noreste de Camboya experimenta una transición agraria rápida y radical impulsada por empresas agrícolas creadas por la compra, y en parte, por el acaparamiento de importantes superficies de tierras agrícolas; todo ello gracias a una importante inmigración jemer. Los hogares autóctonos, viéndose desposeídos de una parte de estas tierras y recursos naturales, intentan reorganizar sus actividades de producción. Sin embargo, la mayor parte de ellos no lo consigue debido a una forma de explotación de las tierras restantes y de un adeudamiento que no resultan durables. El artículo analiza estos procesos marcados por las desigualdades económicas y sociales entre autóctonos y jemeres así como entre las popias poblaciones autóctonas.

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