Horse-riding and violence(s) from the Middle Ages to the twenty-first century: evolution and situation of equestrian activities in France from the perspective of the civilizing process Équitation et violence(s) du Moyen Âge au XXIe siècle : évolution et situation des pratiques équestres en France du point de vue du processus de civilisation En Fr

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2020

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Patrice Régnier et al., « Équitation et violence(s) du Moyen Âge au XXIe siècle : évolution et situation des pratiques équestres en France du point de vue du processus de civilisation », Archive Ouverte d'INRAE, ID : 10.3917/sta.128.0081


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Résumé En Fr

Horse-riding is one of the more important forms of relationship between humans and horses. From the Middle Ages to the nineteenth century, we can observe the civilizing process with equestrian practices, while studying horse-riding texts or federal guides. Horse-riding is used to form elite groups while establishing a parallel between mastering a horse and commanding troops, governing a people. The evolution of the activity from the Middle Ages to the present day shows the decrease in violence toward horses, as well as the relaxing of equestrian activities going from war to art and then to sport. The horse is today again considered in its educational functions with the respect and the decency of humans. The institutionalization of equestrian sports has promoted educational projects based on competitive events. The reduction in violence was normalized by the development of equine well-being. Today, it reaches a final stage through the criticisms of animalists who emphasize the capitalistic and competitive aspects of the human–horse relationship. Its development constitutes a new moralization of society by rethinking how we live and work with horses, and with animals more broadly, ordering professionals to modify their practices, thus demonstrating a new dimension of the civilizing process.

Du Moyen Âge au XIXe siècle, les pratiques équestres sont les formes de travail les plus prégnantes entre humains et chevaux. Elles permettent d’observer, via les traités d’équitation, d’art équestre et les guides fédéraux, le processus civilisateur. L’équitation sert à former les élites en établissant un parallèle entre maîtriser un cheval et commander des troupes, gouverner un peuple. Son évolution du Moyen Âge à nos jours témoigne de la diminution des violences appliquées au cheval, ainsi que l’adoucissement des activités équestres passant de la guerre à l’art puis au sport. Le cheval est aujourd’hui à nouveau envisagé dans ses fonctions d’éducation au respect et à la bienséance des humains. L’institutionnalisation des sports équestres a promu une éducation appuyée sur la compétition. La réduction des violences a été normée par le développement du bien-être équin. Aujourd’hui, elle atteint un stade ultime au travers des critiques des animalistes qui insistent sur les aspects capitalistiques et compétitifs de la relation anthropo-équine. Son développement constitue une nouvelle moralisation de la société en repensant les relations de vie et de travail avec les chevaux et plus largement avec les animaux, enjoignant les professionnels à modifier leurs pratiques, témoignant d’une nouvelle dimension du processus de civilisation.

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