2019
Cairn
Valérie Kobi, « Harmonie et dissonance : La fonction de la couleur dans les collections du siècle des Lumières », Dix-huitième siècle, ID : 10670/1.xxrjyl
Si les lieux d’exposition des 17e et 19e siècles favorisent très généralement le rouge comme la couleur idéale pour l’accrochage des tableaux, le 18e siècle fait dans le domaine figure d’exception. Dans la suite des travaux d’Isaac Newton, l’idée s’impose progressivement en Europe que le vert – en tant que couleur située au centre du spectre chromatique – représente un ton neutre et apaisant permettant de parfaitement mettre en valeur les tableaux des grands maîtres passés et présents, sans en altérer la réception par le sujet regardant. Cet article entend analyser ce phénomène en retraçant les enjeux théoriques à son origine. Il aborde, ce faisant, un pan encore peu connu de l’histoire des collections du 18e siècle tout en soulignant l’instrumentalisation de la couleur dans les processus de réception des œuvres d’art à l’époque des Lumières.