28 avril 2021
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Maxime Prévost, « Le sociogramme de l’« Indien » chez James Fenimore Cooper et Jules Verne », Tangence, ID : 10670/1.yannk7
Cette étude repose sur l’hypothèse voulant que l’œuvre romanesque de James Fenimore Cooper constitue la matrice fondamentale de l’imaginaire transatlantique des Premières Nations. Le roman Le dernier des Mohicans (1826), en particulier, aurait joué un rôle déterminant dans la synthèse et la diffusion de mythes informant la conception euroaméricaine des populations autochtones. L’œuvre de Cooper présente ainsi ce que la sociocritique appellerait un « sociogramme de l’“Indien” » : différentes réalités ethnologiques y sont représentées de manière contrastée, c’est-à-dire tantôt de manière négative, tantôt de manière positive, de sorte que les Leatherstocking Tales, pas plus que le roman Famille-sans-nom (dans lequel Jules Verne adapte et infléchit certains éléments des romans de Cooper pour créer une image fantasmatique de la Huronie), ne permettent une lecture univoque. La matrice essentielle de ce que Georges E. Sioui appelle « la vision linéaire eurogène » s’y trouve néanmoins.