Lire les mots de Pierre Laborie… « parce qu’ils étaient eux-mêmes une histoire »

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2020

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Olivier Loubes, « Lire les mots de Pierre Laborie… « parce qu’ils étaient eux-mêmes une histoire » », Le Mouvement Social, ID : 10670/1.ye5hp0


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Cet article donne à lire les mots de Pierre Laborie de deux façons. D’abord en analysant leurs fonctions essentielles dans l’écriture de l’histoire propre à Laborie. Puis en proposant une sélection de définitions de mots puisée aux textes mêmes de Pierre Laborie. Pour l’historien de l’imaginaire social, les mots sont cruciaux car son objet – les phénomènes d’opinion – est résistant aux lectures simples. Plus que d’autres, il nécessite « moins de parler des mots que de les faire parler ». Si on ajoute, au regard de son histoire personnelle, qu’ils aident à « faire reculer les ensevelissements de la mort », on comprend qu’ils jouent dans son œuvre un rôle crucial d’intercesseurs d’étrangeté (Carlo Ginzburg). C’est que, pour Pierre Laborie, les mots fonctionnent comme des écrans de temporalités, c’est-à-dire qu’ils nous permettent de restituer la concordance des temps de ce qui s’est passé dans les sociétés étudiées, futurs compris. En ce sens, ils sont « eux-mêmes une histoire ».

This paper presents two ways of reading Pierre Laborie’s words. Firstly, by analysing their essential functions in his specific way of writing history. Then, by proposing a selection of definitions of words drawn from Pierre Laborie’s texts. For Laborie, as an historian of the social imagination, words are crucial because opinion phenomena—the focus of his scholarship—resist straightforward interpretation. More than other approaches, Laborie’s approach must ‘make words speak, rather than speaking about words’. If we add that, in light of his personal history, words help to ‘postpone the burial by death’, we understand that they play a crucial role in his œuvre as advocates for the unfamiliar (Carlo Ginzburg). This is because, for Pierre Laborie, words act as screens for temporalities, i.e., they allow us to restore the sequence of time in the events of the societies being studied, including the future tense as seen from the past. As such, words are ‘a story of their own’.

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