Vecteurs génératifs modaux

Résumé Fr En

Cet article traite de la modélisation de la grammaire générative modale. Il y est question d’une sémiotique modale qui assigne à chaque note saillante d’un phrasé monodique un trait distinctif qui relève de deux noyaux concurrents à base de chaînes de tierces. Or, une telle réduction d’essence structurale ne saurait suffire pour représenter dynamiquement les soubassements des formules mélodiques et l’élaboration syntaxique des monodies. Cet article propose à cet effet de compléter cette appréhension du phénomène modal par un recours qui est fait à la notion de vecteur génératif modal. En reliant entre eux les couples de traits nucléaires des notes saillantes, de tels vecteurs tiennent lieu d’indicateurs grammaticaux sous-jacents pour le séquençage temporel de ces notes. Une telle réécriture est censée décrire tout déploiement compositionnel par une opération de décomposition vectorielle. Et réciproquement toute réduction analytique des formules monodiques est supposée s’exprimer par une addition vectorielle. Cette procédure est exemplifiée à partir de l’analyse/réécriture grammaticale modale d’une hymne syriaque de la liturgie traditionnelle maronite.

Generative modal vectorsThis paper is about establishing a model for a modal generative grammar. It concerns a modal semiotics that assigns to each salient note of a monadic phrase a distinctive trait formed of two concurrent nuclei based on chains of thirds. Such an essentially structural reduction, however, could not be sufficient for the dynamic representation of the foundations of melodic formulas and for the syntactic elaboration of the monodies. The paper therefore proposes to complete this perception of the modal phenomenon by resorting to the notion of generative modal vector. Linking together the pairs of nuclear traits of prominent notes, such vectors act as underlying grammatical indicators for the temporal sequencing of these notes. Such rewriting expresses itself in the form of a vectorial addition. This process is exemplified on the basis of a grammatical modal analysis/rewriting of a Syrian hymn from the traditional Maronite liturgy.