Voir et être vu : le rôle de la honte en situation clinique

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2017

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embarras honte humiliation persécution dépression

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John Steiner, « Voir et être vu : le rôle de la honte en situation clinique », L’Année psychanalytique internationale, ID : 10670/1.yt8dxd


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Résumé 0

L’effet de la honte sur un patient peut empêcher son émergence hors d’un état de retrait psychique. Dans l’abord de cette situation, le patient est confronté à deux formes d’angoisse : la première liée au fait de voir son objet plus distinctement, la seconde liée au fait de devenir lui-même plus visible. Le fait de voir est la source de sentiments plus profonds, mais aussi plus perturbants, en lien avec la culpabilité et la dépression que procure la prise en considération des dommages infligés au bon objet. Toutefois, ces sentiments peuvent ne pas être pris en compte si la honte exige un soulagement immédiat.La honte est une caractéristique saillante de la situation analytique, et sa prise en compte par l’analyste peut l’aider dans sa tâche de permettre à ses patients de tolérer le mal-être d’être vu et d’accéder à une perlaboration des conflits liés à l’acte de voir.Deux exemples cliniques seront discutés brièvement. Dans le premier, les sentiments d’infériorité diminuèrent au fur et à mesure qu’avançait l’analyse, permettant l’émergence de sentiments de valorisation et de dépression. Dans le deuxième, c’est un sentiment d’embarras qui était associé à tout progrès que le patient effectuait et qu’il avait de la peine à admettre.Ce travail soutient l’idée que l’analyse de la honte est nécessaire en clinique. Elle permet de mieux tolérer le fait d’être vu et favorise la perlaboration des conflits liés au voir.

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