Law and the ecology of others : a socio-legal inquiry into ecological controversies Le droit et l'écologie des autres : une approche socio-juridique des controverses écologiques En Fr

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Date

30 novembre 2021

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Sciences Po




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Aurélien Bouayad, « Le droit et l'écologie des autres : une approche socio-juridique des controverses écologiques », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.yzeyqg


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Résumé En Fr

Through a socio-legal and historical exploration of ecological controversies, this dissertation attempts to demonstrate the following thesis: that Western legal systems have historically tended to exclude the ecological practices and traditions of indigenous and other marginalized communities; and that the emergence and progressive structuration of discourses and legal regulations aiming at the protection of the environment have not resulted in a structural questioning of these dynamics. Yet, despite these patterns of discrimination within the law, our inquiry shall reveal that there exist a variety of avenues that could allow more inclusive legal arrangements, recognizing the ecological pluralism inherent to every human society. Can marginalized minorities, and most notably indigenous communities, be prevented from hunting endangered species, living in protected areas or using psychoactive substances, when these prohibitions violate their core ecological values? Under what conditions can legal institutions find a way beyond ethnocentrism and articulate ecological pluralism despite persisting colonial legacies? These are among the questions that this dissertation endeavors to address.

À travers une exploration socio-juridique et historique des controverses écologiques, cette recherche entend démontrer la thèse suivante : que les pratiques et traditions écologiques des peuples autochtones et d’autres communautés marginalisées ont été historiquement confrontées à des processus juridiques d’exclusion et de criminalisation ; et que la montée en puissance des idéologies et des réglementations visant à la protection de l’environnement n’a pas conduit à une remise en cause structurelle de ces dynamiques. Néanmoins, malgré la prégnance et la persistance des processus de discrimination écologique, notre enquête entend insister sur l’existence, au sein des systèmes juridiques, d’une variété de logiques et de mécanismes qui pourrait permettre une régulation des questions environnementales plus inclusive, prenant acte du pluralisme écologique inhérent à toute société humaine. Peut-on interdire à des communautés marginalisées, et plus particulièrement à des peuples autochtones, de chasser des espèces menacées, de vivre dans des aires protégées ou de consommer des substances psychoactives, lorsque ces interdictions entrent en contradiction avec certaines des valeurs écologiques les plus fondamentales de ces communautés ? Dans quelles conditions les institutions juridiques peuvent-elles dépasser l’ethnocentrisme qui continue d’imprégner l’élaboration et l’application des réglementations environnementales, et ainsi aboutir à une articulation plus inclusive du pluralisme écologique ? Telles sont les questions à laquelle cette thèse tentera d’apporter des éléments de réponse.

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